Joyeuses fêtes de fin d'année !


Amis lecteurs, toute l’équipe du Club EthiK vous remercie pour votre fidélité ! Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année et de bonnes vacances.

Bien-sûr, nous vous retrouverons à la rentrée avec plein de nouveaux articles. D’ailleurs, pour ne pas être pris au dépourvu, nous en avons déjà quelques-uns sous le coude ! Comme toujours, avec cette vision décalée et décontractée du management, marque de fabrique du Club EthiK. Alors à très bientôt !

Une dernière recommandation avant de nous quitter : la période des fêtes et particulièrement propice pour Jouer, Illuminer leur journée, Etre présent, et bien-sûr, Choisir son Attitude. Belle occasion, donc, pour mettre en pratique les 4 principes de la
Fish Philosophie !

P.S : A propos, de poisson, nous vous conseillons de le consommer fumé, avec une petite sauce à l’aneth, et arrosé d’un vin blanc encore jeune, Muscat d’Alsace ou Jurançon sec selon les goûts.




vendredi 5 novembre 2010

Le leadership au cinéma (3)




(re)Lisez l’introduction de cette série d’articles sur le leadership au cinéma.

Il y a 15 jours, nous avons démarré notre série sur le leadership au cinéma avec le speech (plus que caricatural) du Président Whitmore, dans Independance Day, dans lequel nous avions identifié 2 ficelles du leadership.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au discours de Tony d’Amato (alias Al Pacino), coach d’une équipe de foot américain dans L’Enfer du Dimanche.

Regardez d’abord cet extrait, puis, nous vous dévoilerons deux nouvelles ficelles du leadership.




Ficelle n°3 : Théâtraliser la situation

Etymologiquement, le leader est celui qui mène les autres sur le chemin. Sur le chemin et même le voyage,  si on remonte au 8ème siècle pour retrouver la notion « d’inciter les autres au mouvement » (et pas seulement physique !).

Un leader est quelqu’un qui « dramatise la situation », au sens premier du terme. Dans son discours, il met la réalité en scène, la théâtralise. Il en fait une épopée,  une aventure épique. Il ne s’agit pas de nier ou de travestir la réalité, mais de lui donner une perspective plus riche, qui lui donne plus de sens, qui fasse résonner d’autres cordes que ne l’aurait fait la seule énonciation des faits.

Dans son discours, le coach Tony d’Amato n’a pas peur de s’emporter, ni de recourir à l’emphase, au lyrisme, aux formules « qui sonnent bien », voire à une certaine forme de poésie. Dans son expression, il laisse même des silences pour mieux ménager ses effets. Il se livre bien là à une représentation théâtrale !

Dans la bouche de Tony d’Amato, cette deuxième mi-temps ne sera pas seulement difficile, ni même décisive… Elle sera « le plus grand combat de nos vies professionnelles », mieux encore, une lutte « pour sortir de l’enfer, vers la lumière ». Le combat « centimètre par centimètre » dépasse le seul cadre du sport. Il devient le combat d’une vie, voire même, le sens de la vie : se dépasser sans cesse… centimètre par centimètre.


Ficelle n°4 : Afficher sa propre faiblesse et savoir s’effacer

Laisser entrevoir sa vulnérabilité a toujours été un truc qui marche en séduction. Tout simplement parce qu’une personne sans faiblesse n’a besoin de rien et, donc, n’offre aucune prise pour laisser s’établir la relation. Cela est vrai également dans le leadership ! Comment faire confiance à un leader qui voudrait avoir l’air parfait ? Cette attitude serait implicitement une forme de blâme à toute imperfection chez ses suiveurs, donc agressive et dévalorisante.

Tony d’Amato fait exactement l’inverse : il fait aveu de faiblesse, par rapport à la situation (« je ne sais pas quoi vous dire ») et en tant qu’homme (« j’ai fais tous les mauvais choix… »). Par contraste, il valorise ses joueurs : ils ont, eux, la force d’agir, les ressources cachées pour remporter la victoire.

Dans son ouvrage, De la Performance à l’Excellence, Jim Collins écrit que les entreprises les plus performantes à long terme ne sont pas celles qui ont les patrons les plus hauts en couleur, mais au contraire, ceux qui possèdent à priori moins de charisme, ceux qui savent s’effacer pour valoriser les contributions de chacun.

Et c’est bien ce que fait notre coach ici. Il montre la voie, ce que l’équipe doit être, les comportements que chacun doit adopter ou attendre de ses coéquipiers. Mais en même temps, il adopte une position de retrait : « je suis trop vieux », « je ne peux pas vous forcer à le faire ». Et lorsqu’il arrive au bout de son discours, il s’efface tout à fait, laissant l’initiative à ses joueurs : « et maintenant, qu’est-ce que vous allez faire ? »

Dernier point : en affichant ses doutes, Tony d’Amato donne d’autant plus de force et de conviction à la vision qu’il propose, celle du football mais aussi celle de la vie en général. C’est parce que l’issue est incertaine, parce que la victoire ou la défaite ne se joue qu’à peu de chose, que le combat prend toute sa saveur.

Peut-être que,  tout simplement, nous n’aimons pas suivre les leaders qui nous promettent des lendemains qui chantent, mais ceux qui font écho à nos propres interrogations, à nos propres doutes ?


A bientôt pour une prochaine vidéo sur le leadership !

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