Joyeuses fêtes de fin d'année !


Amis lecteurs, toute l’équipe du Club EthiK vous remercie pour votre fidélité ! Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année et de bonnes vacances.

Bien-sûr, nous vous retrouverons à la rentrée avec plein de nouveaux articles. D’ailleurs, pour ne pas être pris au dépourvu, nous en avons déjà quelques-uns sous le coude ! Comme toujours, avec cette vision décalée et décontractée du management, marque de fabrique du Club EthiK. Alors à très bientôt !

Une dernière recommandation avant de nous quitter : la période des fêtes et particulièrement propice pour Jouer, Illuminer leur journée, Etre présent, et bien-sûr, Choisir son Attitude. Belle occasion, donc, pour mettre en pratique les 4 principes de la
Fish Philosophie !

P.S : A propos, de poisson, nous vous conseillons de le consommer fumé, avec une petite sauce à l’aneth, et arrosé d’un vin blanc encore jeune, Muscat d’Alsace ou Jurançon sec selon les goûts.




jeudi 20 janvier 2011

La leçon de management de Luis Urzua, leader des 33 mineurs chiliens



Notre dernière vidéo du vendredi mettait à l’honneur le sauvetage des 33 mineurs chiliens, qui a été, sans aucun doute, l’un des faits marquants de l’année 2010.

Le monde entier a suivi l’aventure de ces hommes, bloqués à 700 mètres sous terre suite à l’effondrement d’une galerie. Parmi les « 33 », un personnage s’est particulièrement illustré : Luis Urzua, le leader du groupe, qui, en bon capitaine est remonté à la surface le dernier.

Après l’effondrement, Luis Urzua a pris le leadership très naturellement. Chef d’équipe, il était connu pour son calme et son charisme. De plus, en 31 ans d’expériences dans les mines, il avait déja vécu une situation comparable après l’incendie d’une galerie.

Avant d’aborder plus en détail le rôle joué par Luis Urzua, résumons les événements pour bien comprendre le contexte.

Rappel des événements

5 août 2010: effondrement dans la mine de San José. 33 mineurs restent bloqués. Personne ne sait s’ils sont encore en vie.

Dans la galerie, la poussière est si dense que les 33 mineurs attendent 3 heures, couchés sur le sol, avant de pouvoir faire le point sur la situation. Ils sont tous en bonne santé, mais prisonniers dans un long couloir en colimaçon de 1500 mètres. La température dépasse 30°C et le taux d’hygrométrie 90%. Ils ont de quoi boire, mais une eau polluée. Ils ont un peu de matériel et des véhicules (qui leur permettront notamment de s’éclairer). Le plus critique est la nourriture puisque chaque homme ne dispose que de rations d’urgence prévues pour 48 heures.

A la surface, les opérations de sauvetage commencent. A partir du 8 août, des machines perforantes sondent le sol à la recherche des mineurs.

22 août : premier signe de vie des mineurs. Une perforatrice introduit une sonde dans leur galerie. Ces derniers y glissent un premier message sur un bout de papier : « Nous allons bien, les 33 dans le refuge ». Pour les mineurs, c’est la fin de 17 jours d’angoisse où certains ont perdu jusqu’à 12 kilos. C’est aussi le début de la légende des « 33 ».

A partir de là, la situation des mineurs s’améliore. Ils sont en contact avec la surface, et reçoivent quotidiennement de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Un plan de sauvetage est élaboré.

14 octobre 2010 : les mineurs rejoignent la surface après 70 jours passés sous terre.


L’action de Luis Urzua : organiser la (sur)vie sous terre

L’histoire des 33 mineurs chiliens n’aurait peut-être pas été la même sans la présence de Luis Urzua. Son rôle de leader s’est avéré capital pour permettre la survie du groupe, puis organiser la vie quotidienne jusqu’à l’intervention des secours.

Son action en tant que chef d’équipe a été guidée par 3 principes : apporter un environnement plus structuré et prévisible à ses hommes, adopter une posture de leader respectable et respecté, et enfin, conserver jusqu’au bout une dynamique de groupe positive.


Rendre l’environnement plus prévisible

Après l’effondrement, Luis Urzua a immédiatement réuni le groupe pour décider de la conduite à tenir. La première décision à prendre concernait le rationnement de la nourriture. Mais pour cela, encore fallait-il s’accorder sur le temps que prendraient les secours à les localiser. Certains mineurs pensaient que ce délai n’excèderait pas 48 heures. Luis Urzua a dû se battre pour leur faire admettre la réalité.

Une fois la majorité du groupe d’accord sur un même ‘horizon temporel’, la décision d’un rationnement draconien de la nourriture a pu être prise : une cuillère de thon en boite et quelques gorgées de lait par tranche de 24 heures !

Ensuite, Luis Urzua a contribué à organiser le temps et l’activité de chacun, pour que personne ne reste inoccupé et que le groupe conserve une discipline quotidienne.

Il a décidé de diviser la journée en 12 heures de jour et 12 heures de nuit : cette mesure a permettant d’économiser l’éclairage, mais surtout, de conserver la notion du temps.


Adopter une posture de leader respectable et respecté

Luis Urzua n’était pas un leader autocratique. Pour lui, dans une telle situation, « vous devez dire la vérité et faire confiance à la démocratie ».

Le groupe de mineurs avait adopté une règle de décision simple : toute décision devait être acceptée par la majorité absolue (soit 17 voix), puis suivie par l’ensemble du groupe.

Dans ce cadre, Luis Urzua confrontait sans cesse le groupe aux problèmes majeurs qui devaient être résolus pour s’en sortir vivants. Restait la difficulté de convaincre le groupe. Pour cela, on dit qu’il savait s’y prendre pour faire partager à ses compagnons une perspective de succès.

Or, si l’on en croit certains témoignages de mineurs, l’unité du groupe n’était pas gagnée d’avance ! Il semble qu’il y ait eu des divisions, et, sous l’effet du stress, des tensions importantes. Mais Luis Urzua a tenu bon. Il a fini par rallier le groupe entier, par sa fermeté, sa force de conviction, mais aussi parce qu’il savait faire preuve de compassion, d’empathie, et instiller du courage à ses compagnons.


Conserver une dynamique positive et pointer les réussites

Dans un groupe d’hommes affamés, en danger de mort, qui n’ont aucun moyen de savoir quelle est leur chance d’être localisée par les secours, il y a très peu de certitudes ! Luis Urzua a compris que pour conserver une dynamique positive, il était nécessaire que le groupe puisse être certain d’au moins une chose : que les efforts allaient dans le bon sens.

Luis Urzua a donc insisté pour définir à chacun des responsabilités et des objectifs à court terme. En outre, il n’a pas manqué une occasion d’encourager ses hommes et de souligner les progrès accomplis par le groupe. Malgré les difficultés et les tensions auxquels ils ont dû faire face, l’atteinte régulière d’objectifs, concrets et mesurables, a permis au groupe de rester soudé et de garder espoir.

Une fois le contact rétabli avec la surface, les mineurs ont régulièrement déclaré que leur moral était bon. Quelques vidéos tournées dans la galerie montrent même une ambiance carrément détendue ! A ce propos, Luis Urzua affirme que « le rire a joué un rôle essentiel dans la mine ».

Comme quoi, même (ou surtout) à 700 mètre sous terre, la réussite est aussi une histoire d’attitude !

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